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Mes matins n’ont pas toujours été doux et apaisants. Au contraire, ils étaient même comme un tourbillon qui donnait le ton à ma journée (lire ici me sentir comme une poule pas de tête).

Il y a quelques années voici à quoi ressemblait mes matins. Après m’être dépéchée à faire la routine du matin, habiller les enfants et être allée porter les enfants à la garderie (le plus tôt possible), je revenais à la maison et m’installait immédiatement pour travailler. Comme si prendre 2 minutes pour moi était une perte de temps.

Même si j’ai presque toujours travaillé dans mon entreprise depuis ma sortie de l’universié, j’ai toujours eu de la difficulté à me défaire de cette notion que pour être productive ou avoir du “succès”, il fallait que je travaille de 8 à 4 (des fois ça ressemblais plus à 8 à tard 🤣).

Bref, je recréais toujours ce pattern, m’asseoir devant mon ordi tôt, me forcer à faire quelque chose, et terminer ma journée fatiguée et insatisfaite.

J’ai commencé à m’observer davantage et à me dire que je pouvais changer ce qui ne me satisfaisait pas dans mes matins. Cela a, entre autres, amené des discussions avec mon conjoint sur comment améliorer notre rythme du matin pour le bien de tous. Par exemple, il a commencé à aller reconduire les enfants en vélo (la garderie est proche de son travail) quelques fois par semaines, ce qui a allégé mon matin.

J’ai aussi commencé à repenser ma routine seule de retour à la maison. Je me suis permis un peu plus d’espace avant d’ouvrir mon ordinateur. Pour méditer, lire, créer ou seulement ne rien faire de précis.

C’était vraiment inconfortable au départ parce que je me trouvais paresseuse et que, eh bien mon mental et mes croyances me racontaient des histoires. 

Mais malgré l’inconfort je sentais quelque chose changer positivement dans mon état. 

Je me sentais moins tendue, avec un certain apaisement et un plus grand sentiment de liberté. Mais la culpabilité restait.

On est souvent notre plus grande ennemi. Être ambitieuse, vouloir être utile, vouloir faire parfait (et souvent c’est très inconscient!) c’est valorisé, mais c’est souvent au détriment de notre propre santé mentale comme femme. 

J’ai donc continué à me libérer de l’espace le matin et j’ai même commencé à travailler seulement en après-midi quand je sentais mon flot créatif et ma réceptivité étaient à leur max. 

En continuant à focusser sur mon désir de bien-être et de paix le matin et en sachant que je faisais la bonne chose pour moi, peu à peu la culpabilité s’est dissipée.

Au fil du temps, mes matins sont devenus l’ancrage de ma journée et de mon corps. C’est devenu non négociable de préserver cet espace. Et le “à quoi ça ressemble mon matin” à aussi évolué selon mes besoins tout en restant le plus agréable possible. 

Cette année ma plus grande est à temps plein à la maison avec moi depuis que nous avons décidé de faire l’école à la maison

Après une année à la maternelle où nous avons dû nous rentrer dans le moule d’une routine pour arriver à une heure précise (ça vraiment été plus difficile sur mon système), cette année c’est le retour au rythme intrinsèque. 

On se lève à l’heure naturelle de notre corps. On mange doucement. On rit, on danse, je prend mon chocolat chaud les pieds dans la gazon (fort possible que cette routine va changer dans une semaine, j’adore changer les choses 😄). 

Et quand on est prêt on s’en va en vélo reconduire petit frère à la garderie. Quand on revient je prends de l’espace pour méditer. On peint ou dessine ensemble. 

Et quand j’ai des clientes ou des choses à créer elles s’insèrent naturellement dans mon flow et au travers du reste. 

Je n’ai plus aucune culpabilité à vivre à mon rythme. 

C’est doux, c’est puissant, c’est magnifique. Et surtout c’est humain. 

Sans pression, sans stress, sans attentes exagérées. 

C’est ça mes matins sacrés.